dure réalité...

Publié le par sarounette

aujourd'hui de façon plus intense, une angoisse déjà présene depuis quelques mois, qui se souvient de Lou, qui a une pensée, attention qui fait vivre son souvenir, qui ose me parler d'elle?????????? une colère sourde qui tapisse mon quotidien, vers qui me tourner, où sont les preuves de lien envers ma fille..........aujourd'hui je ne vois personne qui se soucis de ça, c'est un détail, "ils ont des porjets la maison l'adoption ça les tiens."..et puis les nouveaux venus ces petits êtres qui remplissent les ventres, et sont prommetteurs de tellement d'anecdotes de souvenirs...............nos projections à nous sont altérées, amoindries par notre douleur si particulière la douleur d'une absence qui n'a pas laissé assez de souvenirs pour pouvoir être apprivoisée, formulée par les autres.............une absence étrangère pour qui n'a pas vécu la perte d'un enfant si jeune...............
aujourd'hui et depuis bien 1 an la tombe de ma fille est désertée, c'est une affaire classée et ma tristesse n'en est que plus grande, notre amour pour elle n'est pas classée difficile de la faire rentrer dans une case et de refemer la boîte, impossible de vivire sans être maman d'une petite princesse qu'on a laissé mourrir, accéléré la mort pour que moi je puisse  vivire.
souvent je me dis que si l'inverse avait été possible, j'aurai laissé des traces un souvenirs qu'on aurait fait perdurer, des anecdotes sur mon sale caractère que Léo et Jean Luc auraient raconté ..........là rien les souvenirs sont inscrits dans mon corps dans nos coeurs et après........
je ne peux pas regretter, trop consciente de ma chance d'être là.....tellement consciente de la chance que j'ai de me remplir de ma vie avec Léo et Jean Luc..............pour autant que dois-je faire de cette douleur lièe à mes espoirs et mes envies d'une vie avec ma fille, que dois je faire de cette douleur si étrange d'être comme à l'écart quand tant parlent de bébés comme si on m'avait enlevé ma légitimité de maman, cette angoisse quand je me retrouve devant un rayon prête à acheter une robe pour ma nièce, ne sachant pas quelle taille prendre, ne sachant plus ce qu'il faut ces détails il y a t-il assez de pressions pour l'encollure, l'entre jambes.........je me sents dépossèder de ces réfflexes que j'avais quand Léo était petit ceux que j'avais quand Lou était là.....qu'est ce que je fais de ce mal que je trimballe quand je vois un enfant tirer sur le Tshirt de sa maman pour qu'elle le porte, quand je regarde passive un enfant faire ses premiers pas admirés par ses parents, quand on mesure les doses de lait en poudre, quand on s'éblouit du moindre gazouilli puis des premiers mamans papas...............quand des petits doigts serrent une main rassurante, protectrice.....je suis où dans tout ça moi qui est laissé partir Lou, et qui crève de ne plus se sentir reconnue dans les yeux ronds et dépendant d'un enfant. moi qui ne verrais pas ma fille grandir..............
et puis cette déchirure en moi qui réclame une raison d'être, avoir le droit de porter la vie, pouvoir donner la vie, j'ai donné la mort, et la vie ne peut plus prétendre jaillir de mon corps..................
si loin du quotidien qui va de soi, nos projections se veulent rassurante un chez soi des enfants qu'on ira chercher et peut être un répis, un apaisement parce que jes serai de nouveau maman..........;mais ma faiblesse de ne pas avoir pu, de ne pas avoir vu Lou grandir, de n'avoir pas ce lien si précieux qui se tient juste là par ce cordon ce lien unique..........et qui rend tout tellement évident, je crève de ne pas avoir pu vivre l'évidence avec Lou, l'évidence de ses pleurs, l'évidence de son amour, l'évidence d'une vie entre une mère et sa fille.............l'évidence de ma vie avec ma Lou.......aujourd'hui je ne me reconnais pas ce rôle dans le regard des autres et j'en souffre car j'ai aussi le sentiment d'avoir été jusqu'au bout de ce rôle d'avoir franchi la frontière du possible..........d'avoir été maman au delà des limittes. juste qu'aujourd'hui il ne me reste que la douleur de n'avoir plus rien à donner...juste son souvenir à préserver..........

Publié dans témoignages

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J
Mes puces, je sens bien au fil des jours que ton moral est à mal, que les mois qui passent effacent sans qu'on le veuille les traces de notre petit ange, mais quand je te regadre, jamais ton image n'est dissociée de celle de Lou, elle est en toi...<br /> Et c'est un peu la même chose pour chaque enfant que je croise, ici ou là, les petits gestes à leur contact me renvoient inlassablement à ceux perdus, tous ces actes simples de parents qui nous sont refusés.<br /> Je sais tes efforts qui ont repoussés les limites de ton corps et de ton coeur, je sais aussi que la vie de tous les jours est un peu asceptisée, avec des projets comme des trompe l'oeil, mais c'est difficile de s'inscrire dans des choses moins matérielles, sans être subjectif et submergé.<br /> Je pense fort à nous quatre, et je sais que cette vie de petite famille banale aurait été notre accomplissement, et même si tout cela est tronqué, je veux croire qu'il sera encore possible de prendre du plaisir tous ensemble, dans l'amour et le souvenir de notre Lou. Les autres, dans leur immense majorité, seront absents du coeur de nos préoccupations, ce n'est pas trop grave, il ne font que suivre leur route. Nous, nous aurons toujours cela au ventre, et j'ai envie de le porter comme on porterai un souvenir ému, mais tendre...<br /> Je vous aime, <br /> Jean Luc
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